1 460 000 litres !
C'est le volume de lait transporté par un bidon ( boille, bouille, châne... ) au cours d'une vie de 50 ans. Reconnaissance !
Pourquoi cet élégant contenant de 40 L, écarté de sa fonction première par le productivisme et après avoir enjolivé, rutilant de ses deux toilettes quotidiennes, la façade de sa ferme, devrait-il prolonger sa vie travesti en porte-parapluie, reclus dans la pénombre d'un hall d'entrée ? Injustice !
À courir le monde en de folles itinérances au delà des limites et des frontières, à en épouser ses formes en véritable acteur de Land art, une géopoétique, ici photographique, le renvoie désormais à de malicieuses et éphémères installations prétextes à surligner les paysages. Équité !
Gérard BENOIT À LA GUILLAUME concrétise cette démarche d'appréhension du monde, engagée et sensible, en convoquant sur des sites naturels et urbains plusieurs centaines de collaborateurs inoxydables rompus à des conditions extrêmes de parade. Sens !
L'anthropomorphisme vient rappeler l'inscription humaine dans l'espace par une esthétique de l'accumulation, par la récupération et le détournement d'un objet identifiant du monde rural. Mémoire !
Alors BIDONS SANS FRONTIÈRES s'impose, la première déclinaison du concept s'opérant sur chaque versant, suisse et français du Jura. Puis, bien au delà, à la rencontre des acteurs de chaque territoire; chacun le (re)découvre, le (ré)invente à l'aide d'un œil nouveau; celui tout rond d'un bidon. Plaisir !
Mise à jour du site le 29 octobre 2023
Web-master: Léo Benoit à la Guillaume
Pour une géopoétique par le bidon;
quand l’espace devient territoire
BSF sur France 3 : voir l’émission Chroniques d’en haut consacrée à BSF et la Burdine
BSF sur RTS 1 : voir l’émission Passe-moi les jumelles consacrée à BSF